Jean-Thomas Trojani |220.387 euros : le prix moyen d’un bien immobilier en France

Le prix moyen d’un bien immobilier a atteint 220.387 euros en 2013, selon une étude du courtier Empruntis publiée ce lundi. L’ apport moyen des acheteurs atteint un record de 51.978 euros.

Avec cette somme, vous pourrez vous offrir un logement de 94m2 à Rennes, mais seulement de 26m2 à Paris… D’après une étude du courtier Empruntis publiée ce lundi 4 novembre, le prix  moyen d’un bien immobilier a atteint 220.387 euros en 2013 en France. Soit 10.000 euros de plus qu’en 2012. Des tarifs notamment orientés à la hausse par les prix de l’immobilier parisien (302.664 euros en moyenne) et francilien (221.104 euros).

« Les prix n’ayant pas subi de mouvements importants dans un sens ou dans un autre, les acquéreurs ont profité des taux très bas pour emprunter plus et acheter plus grand », explique Maël Bernier, directrice de la communication d’Empruntis dans un communiqué.

Un acheteur très aisé…

Pour acheter, les Français doivent être de plus en plus riches. L’apport moyen atteint désormais 51.978 euros, un « record » selon Empruntis. « S’il est toujours possible d’acheter un bien immobilier dans certains endroits de la France sans disposer de 50.000 euros d’apport, l’augmentation de ce chiffre, d’année en année, montre bien que les nouveaux acquéreurs sont de plus en plus aisés et que l’acquéreur moyen n’est pas, ou presque plus, monsieur ou madame tout le monde », regrette Maël Bernier.

Et pour cause, l’acquéreur type est âgé de 37 ans et dispose en moyenne de 4.500 euros nets par mois et par foyer « avec pour la première fois le seuil des 4.000 euros nets franchi dans toutes les régions », indique l’étude.

… qui emprunte plus

Sans surprise, les ménages qui achètent dans la capitale sont ceux qui disposent des revenus moyens les plus élevés avec 8.449 euros nets par mois.

Pour s’offrir un logement, les Français empruntent en moyenne 168.409 euros, contre moins de 160.000 euros en 2012. Une hausse observée dans toutes les régions même si l’Ile-de-France se situe toujours bien au-dessus (221.104 euros).

Quasiment partout en France, les ménages ont vu leur pouvoir d’achat immobilier croître au deuxième trimestre 2013 par rapport au même trimestre de 2012 sur le marché de l’ancien, selon une étude du Crédit Foncier. Rien d’étonnant au regard du niveau des taux d’intérêt de crédits historiquement bas et de la baisse, certes faible, mais généralisée des prix.

C’est un fait, le pouvoir d’achat immobilier des ménages sur le marché de l’ancien s’améliore doucement en France. Au deuxième trimestre 2013, il a par exemple crû de 4% à Paris, par rapport au deuxième trimestre 2012, selon une étude du Crédit Foncier. La hausse est similaire en Ile-de-France (3,7%), et un peu plus faible en province à 1,8%.
En tout état de cause, ce n’est pas étonnant puisque les deux principaux déterminants du pouvoir d’achat immobilier, à savoir les prix et les taux d’intérêt de crédits, ont baissé depuis 2012.

Ces derniers ont atteint des niveaux historiquement bas au deuxième trimestre 2013 en dessous de 3% en moyenne, selon l’Observatoire Crédit Logement/CSA, référent en la matière. De même, les prix ont reculé quasiment partout entre juillet 2012 et juin 2013 : de 1,2% en Ile-de-France et de 1,1% en France métropolitaine, selon les chiffres Insee-Notaires.

Seuls 34,2% des ménages peuvent acheter un bien qui leur convient à Paris

Mais si les évolutions en pourcentage de pouvoir d’achat immobilier sont relativement homogènes, il reste beaucoup plus difficile d’acheter dans certains endroits. A Paris par exemple, seuls 34,2 % des ménages sont en capacité d’acquérir un bien correspondant à leurs besoins, selon l’étude du Crédit Foncier. C’est la deuxième plus faible proportion en Ile-de-France derrière Neuilly (27,9%). Alors qu’en moyenne, 53,7% des franciliens sont en capacité d’acheter un bien qui répond à leurs besoins.

En province, Rennes et Strasbourg sont comme souvent les deux villes où l’achat immobilier est le plus accessible. Près de 70% des habitants de la Capitale bretonne ont la capacité d’acquérir un bien qui leur convient, contre 66,5% du côté de la métropole alsacienne. avec Avec Marseille, Strasbourg est cependant l’une des deux seules villes de province recensées par l’étude du Crédit Foncier où le pouvoir d’achat immobilier de ses habitants a baissé (-0,4 % à Marseille et -0,8 % à Strasbourg) lors du deuxième trimestre 2013.